L’apprentissage de Marc Monnet auprès de Maurizio Kagel n’en fait pourtant pas un « fils de Kagel ». Tout juste, à ses côtés, acheva-t-il de se convaincre que l’œuvre d’art est monstrueusement impure, et que l’Histoire est trop lourde pour ne pas s’en esclaffer.
Austère ou exubérante, tragique ou franchement ironique, chaque partition développe sa propre dialectique entre son existence sonore et l’espace dans lequel elle est projetée. Chacune sécrète son matériau et ses dispositifs, sa théâtralité, ainsi que sa relation à ses interprètes et auditeurs.
« Chaque œuvre naît de la façon – singulière, donc non réplicable – dont le matériau s’organise à moi, la plupart du temps par à-coups, de manière discontinue. À chaque instant se pose la question : que faire de ce qui, incongru, survient ? »
Écouter : Marc Monnet
- Trio n°3, pour violoncelle, piano et électronique de Marc Monnet (enregistré à l'Ircam, 2013)
- Imaginary travel de Marc Monnet (enregistré à l'Ircam, 2013)
- Bosse, crâne rasé, nez crochu de Marc Monnet (enregistré au Centre Pompidou, 2012)